A l’ambassade. Je dîne près de Ruiz Lhuillier le découvreur de Palenque – agréable. Ils parlent de serpents. Bernal, très jeune archéologue, visitait Chichen au début de sa découverte. Morley l’avait confié à un guide qui se promenait constamment avec une énorme machette. Bernal, las de risquer de se blesser, dit au guide qu’il marche soit devant, soit derrière mais qu’il ne la lui mette pas constamment dans les jambes car cela l’embarrassait et il risquait de s’y blesser. Le guide de lui répondre qu’il l’a pris exprès sur l’ordre de Monsieur Morley qui lui avait dit que si Bernal était piqué par un serpent, qu’il lui coupe immédiatement le membre piqué.
Lundi 20 août
Bernal nous a dit hier soir qu’il y avait 12000 sites archéologiques dénombrés au Mexique, qui sont exploités au nombre de deux par an – et d’ailleurs, ceux exploités ne le sont que très partiellement. Chichen Itza, Uxmal, Palenque et peut-être surtout Monte Alban ne sont que très partiellement fouillés.
Mercredi 22 août
Alka me confie ensuite qu’en allant de Lacanja à Bonampak, il vit sur le chemin un de ces serpents que les gens redoutent tant à Bonampak : une petite vipère brune assez courte, à tête triangulaire. Il appela Comte pour la lui montrer en le priant de n’en rien dire.
L’autre jour à l’ambassade, on raconte l’histoire suivante : dans le nord du Mexique, il y a d’assez dangereux scorpions. Pour fabriquer un sérum, on donna une prime aux gens qui apportaient des scorpions – si bien que l’on se mit à en élever – et les scorpions de proliférer…
23 août
Stresser Pean raconte à Alka qu’un professeur de sociologie de l’université de Mexico emmène ses élèves à Ometepec afin de faire une étude de communautés. Le lendemain de leur arrivée, les filles mettent des pantalons corsaire et montent sur les arbres. Le surlendemain ils faillirent être mis en pièce et ne durent leur salut qu’à l’intervention de l’armée mexicaine. Des filles en pantalons et grimpant aux arbres c’était le signe le plus évident de communisme…