Réveillés à 3h30 pour prendre le train pour Campeche. Le wagon de première, des gosses sur les banquettes, tout cela dort (…) Nous sommes abrutis de fatigue(…) Nous nous arrêtons souvent – et il s’agit de l’express ! – dans des villages perdus : deux, trois maisons en dur et le reste des huttes de palme - très peu de quais – on saute du train sur un sol en terre battue (…) Le marchand de refrescos circule aussi dans le train (…) Nous avons tous soigneusement évité les cabinets.
Nous sommes dans la plaine yucatèque (…) Donc de maigres forêts, des terrains défrichés, des cultures (maïs, canne etc..) et surtout de plus en plus de brousse, de cette brousse dont Alka dit qu’elle est célèbre au Yucatan – sorte de haut maquis sec, poussiéreux, broussailleux, durant des kilomètres et des kilomètres (…) Nous sommes encore en rase campagne quand on vient annoncer Campeche. Nous avons quitté Tenosique il y a environ neuf heures, à 5h30. Il est 14 heures. Nous sommes saouls de chaleur et de fatigue, abrutis, moites et crasseux.
Les petits villages… la belle hutte yucatèque ovale, si séduisante, a déjà laissé place à la banale hutte rectangulaire.