Port-au-Prince, mercredi 28 juin 1961
Arrivée dans la rade de Port au Prince vers 6h et demi. Promenade en auto. En quelques minutes, les visages redeviennent familiers, trop familiers : aucun choc, aucun plaisir, seule l’impression du temps immobilisé. Marché de Pétionville et son grouillement. Allons aux bureaux de Madsen et Compagnie, où nous prenons un supplément pour les Guyanes : grande salle avec tables en bois massif derrière lesquelles des clercs noirs écrivent. Tout le cadre des vieilles navigations du XIXeme siècle. Dans la cour, les trieuses de café assises par terre. Elles occupent également une grande salle. Tout cela fait très île.
Visite aux B. à la Caravelle. D’un air effrayé, il nous raconte les dernières élections, qui ont fait de Duvalier un dictateur plébiscité...
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Nous remontons la rue pavée, le Champ de Mars et allons à la pension Excelsior (…) La pension est charmante, avec son aspect désuet, son mauvais goût, la fraîcheur et le calme.