Alfred Métraux naît à Lausanne le 5 novembre 1902. Ses parents sont étudiants en médecine. Son père, Alfred Métraux, descend d’une famille de notaires vaudois. Sa mère, Tsipora Safris, a émigré de Géorgie en Suisse pour y faire ses études.
Itinéraires
Après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1907, Alfred Frédéric Métraux, son père, choisit d’exercer la chirurgie à l’Hospital San Antonio y Provincial de Mendoza. La famille s’installe en Argentine pour quelques années.
A cette époque, on prenait le bateau pour aller d’Europe en Amérique du sud. La traversée pouvait durer plus d’un mois.

Alfred Métraux lycéen.

Plaque apposée le 27 novembre 2002 au Gymnasium de Lausanne, 7 rue Cité-Devant.
Alfred Métraux revient faire ses études secondaires au Gymnasium de Lausanne.
Après son baccalauréat obtenu en 1921, il part à Paris. S’inscrit la même année à l’Ecole des Chartes, à titre d’élève étranger. L’année suivante, il est à l’Ecole Nationale des Langues Orientales (section langues africaines). Il obtiendra son diplôme en 1925. Licencié es-lettres de la Sorbonne, il obtient à l’Ecole des Hautes Etudes un diplôme de sociologie religieuse en 1927, sous la direction de Marcel Mauss. Il est également l’élève de Paul Rivet à l’Institut d’Ethnologie.

Alfred Métraux en 1922, à Mendoza, piazza San Martin.

Dans le compte-rendu des conférences de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes de 1922, on note le projet d’Alfred Métraux d’aller étudier la civilisation des Diaguites.

De Mendoza il décrit à sa mère restée en Suisse son projet d’expédition dans le nord de l’Argentine.
Alfred Métraux a juste 20 ans quand il entreprend, au cours d’une visite chez son père, une première excursion à caractère ethnographique dans le nord de l’Argentine.
Espérant rencontrer certaines tribus indiennes (les Diaguites), Alfred Métraux se rend une première fois à Salta en passant par San Juan, Cruz del Eje, Cordoba, Tucuman.
De Salta, il va à Quebrada del Toro (les Andes), escalade l’Abra de Chorillos et l’Abra Blanca (4080 m), qui débouchent sur La Puna (désert andin).
Puis il revient à San Antonio de los Cobres, et enfin Salta, d’où il repartira pour Embarcacion le 10 septembre, afin d’atteindre Yacuiba en Bolivie.

La thèse d’Alfred Métraux a été rééditée en 2014 aux Presses Universitaires de France (PUF)

Publications scientifiques d’Alfred Métraux, 1925-1929.

Catalogue de la première exposition qui a eu lieu au Musée des Arts décoratifs sur les Arts Anciens de l’Amérique.
En avril 1928, Alfred Métraux soutient sous la direction de Marcel Mauss une thèse intitulée « La religion des Tupinamba et ses rapports avec celle des autres tribus Tupi-Guarani ».
Il part également en Suède suivre les cours d’Erland Nordenskiöld pendant quatre semestres au Göteborg Högskola. Il y rédigera « La civilisation matérielle des tribus Tupi-Guarani ». Au musée suédois se trouvent en effet de nombreux objets collectés par Nordenskiöld dans les années vingt.
Alfred Métraux s’investit dans la première exposition d’envergure d’art précolombien, l’exposition des Arts anciens d’Amérique, qui aura lieu au musée des Arts décoratifs en mai. Il en rédige le catalogue avec George-Henri Rivière...
Paul Rivet, directeur du musée du Trocadéro, qui deviendra le Musée de l’Homme dix ans plus tard, propose alors à Alfred Métraux de fonder un Institut d’Ethnologie à Tucuman, en Argentine. Alfred Métraux a 26 ans. Il est marié avec Eva Spiro, qui deviendra traductrice. Leur fils Eric est né en 1927. Il dirigera cet Institut pendant six ans.
Au cours de ces six années passées à la tête de l’Institut d’Ethnologie de Tucuman, Alfred Métraux effectuera plusieurs types d’enquêtes :
Des enquêtes anthropologiques dans le Gran Chaco sur les Indiens Chiriguano, Toba et Mataco 1928-1931, 1933 ; il y retournera en 1939-1940
Une enquête archéologique de la Candelaria (Salta) en 1931
Une étude de la communauté des Chipaya à Carangas en 1931 et des Uro à Ancoaqui
(Bolivie) en 1932.
Alfred Métraux retrouve, à Paris, le Musée d’Ethnographie de Trocadéro. Il s’est étoffé, son équipe compte une quinzaine de membres, dont la bibliothécaire, Yvonne Oddon, qui sera une amie fidèle de l’ethnologue. A Paris, l’ethnographie a le vent en poupe. L’art exotique est à la mode et les expositions se succèdent.

Henri Lavachery et Alfred Métraux pendant l’expédition de 1934 (Archive Thomas Lavachery)

L’aviso Rigault de Genouilly de la marine nationale française fait escale à Valparaiso avant de rejoindre l’île de Pâques.
Paul Rivet propose à Alfred Métraux d’assumer la direction scientifique d’une mission franco-belge à l’île de Pâques. Celui-ci se met aussitôt en congé de son poste de directeur de l’Institut d’Ethnologie de Tucuman (il en démissionnera en 1935) et embarque sur l’aviso Rigault de Genouilly le 2 mars 1934. La mission, dont fait partie entre autres l’archéologue Henry Lavachery, arrive à l’île de Pâques le 29 juillet. Elle restera cinq mois sur l’île Rapa Nui.

Affiche de l’exposition de la Mission franco-belge en Océanie au Musée de l’Homme en 1935.

La statue rapportée par l’expédition est celle de Pou Hakanononga, dieu des pêcheurs de thon. Elle est exposée au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles. Elle pèse 6 tonnes et daterait du XIIIe siècle.
La mission franco-belge quitte l’île de Pâques sur le voilier école Le Mercator le 2 janvier 1935. Les collections sont attendues à Bruxelles à la mi-mai. Mais Alfred Métraux et Henri Lavachery arrivent au Havre le 14 avril, ayant embarqué sur un paquebot transatlantique à Panama.

Alfred Métraux à l’époque où il est professeur aux Etats-Unis.

Lettre à Yvonne Odon, 1938. Réf. YO_IGP7356, Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University.

Lettre de Michel Leiris à Alfred Métraux à propos du manuscrit de « L’île de Pâques »
Alfred Métraux quitte Honolulu le 17 juin 1938.
Il cherche un poste fixe de professeur aux Etats-Unis.
Il donne des cours successivement à l’University of California, Los Angeles (UCLA), puis en août à la Berkeley University, enfin à Yale University (New-Haven) à partir de septembre 1938. Mais il n’a que le statut de Visiting Professor.
Grâce à une bourse de la Fondation Guggenheim, au printemps 1939, Alfred Métraux peut partir pour un long voyage dans le Gran Chaco. Il embarque le 14 mars sur le Presidente Alvear à Buenos-Aires et arrive à Tucuman le 17 mars. Train et camion l’amènent à Sombrero Negro puis à la Mission Pilaga dans le Chaco le 26 mars. Le 14 avril il est chez les Mataco de la mission San Andres, et à Formosa le 20 mai.
En attendant son visa pour la Bolivie, il effectue un voyage fluvial aller et retour sur toute la longueur du cours paraguayen du Rio Paraguay.
On le retrouve chez les Mataco de la Mission San Patricio le 31 juillet.
Le 12 août, il quitte le Chaco par Jujuy et gagne La Paz en train. Il séjourne à La Paz jusqu’au 27 août.
Parti d’Oruro le 27 septembre en camion il atteint Corque le 28. La fin du voyage vers le village de Chipaya se fera à dos de mule puis à pied, seul, à travers les marais.
Il atteint Chipaya le 1er octobre, et quitte le village indien le 7 octobre. Il retourne à Mendoza voir son père avant de repartir pour New York le 10 janvier 1941.

Alfred Métraux a rédigé de nombreux articles du Handbook of South American Indians, particulièrement dans les volumes 1(paru en 1946) et 3 (paru en 1948).

Publications scientifiques d’Alfred Métraux, 1936-1944.

Parution de la version française du livre d’Alfred Métraux « L’ Ile de Pâques », aux éditions Gallimard.
Alfred Métraux retrouve l’université de Yale pour une enquête transculturelle destinée à alimenter la collection d’ethnographie Human Relations Area Files.
Cette année-là il épouse en deuxièmes noces une américaine, Rhoda Bubbendey, qui deviendra disciple et amie de Margaret Mead. Il acquiert la nationalité américaine en 1941, devient chercheur (assistant director) à la Smithonian Institution, où il va rédiger bon nombre d’articles du Handbook of South American Indians. En 1942-44 il est consultant au Latin American Center de Washington.
Au cours de ces mêmes années il fera de brèves visites en Haïti.
Du 16 au 20 février 1945, Alfred Métraux est à Lima.
D’avril à août 1945, il inspecte les villes allemandes dévastées pour l’US Stategic Bombing Survey en tant que Bombing Research analyst pour la Morale Division.
En août, sa mère meurt à Chicago.
Fin octobre, il part trois mois au Brésil et en Argentine pour être auprès de son père. Pendant le voyage de retour, sa femme est hospitalisée au Chili. Lui, rejoint Pierre Verger à Lima. Le couple Métraux retrouvera les Etats Unis en mars 1946.

Publications scientifiques d’Alfred Métraux, 1944-1946.

Lettre à Yvonne Odon, 1947. Réf. YO_IGP7407, Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University.

L’Ecole libre des Hautes Etudes a été fondée début 1942 à New York par des intellectuels français.
En 1946, Alfred Métraux
est nommé professeur de sociologie coloniale à l’Ecole des Hautes Etudes à New-York. Il entre à l’ONU au Department of Social Affairs.
A la fin de l’année, il interrompt ses fonctions aux Nations Unies et se charge, pour l’UNESCO, des enquêtes scientifiques en Amazonie et au Marbial en Haïti.
Parti d’abord en Haïti, il passe les fêtes de Noël à étudier les sanctuaires vodou.
Le 6 mai 1947 il part en Guyane et en Amazonie où il restera deux mois et demi…
Alfred Métraux arrive le 16 mai à Trinidad avant de s’envoler le 18 vers la Guyane anglaise et Boas Vista (Brésil).
Il rejoint Georgetown le 20. Quitte Paramaribo le 23 en canot pour Wanhati où il reste jusqu’au 25. Le 31 mai, il s’envole de Cayenne pour Bélem (Brésil), qu’il quitte le 11 juin pour Manaus.

Lettre à Yvonne Odon, 1947. Réf. YO_IGP7413, Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University.

Publications scientifiques d’Alfred Métraux, 1946-1949.
Le 15 juin, Alfred Métraux commence son retour vers l’Europe en passant par Rio et Recife.
Il arrive à Lausanne le 17 août. Le 23 août, il est à Paris. Il revient à New-York le 23 septembre.
Le 18 octobre, il part assister à la Conférence générale de l’UNESCO à Mexico, en tant qu’anthropologue au service de l’ONU.
En février 1948, Alfred Métraux accepte officiellement le poste que lui propose Julian Huxley, le directeur de l’Unesco.
Le 15 avril, il est à Haïti, à Port-au-Prince puis dans la Vallée du Marbial.
Mais il interrompt sa mission le 10 mai pour se rendre en Amazonie afin de suivre les équipes qui travaillent au projet de l’Hyléa Amazonienne.
Alfred Métraux se rend d’abord à Manaus puis en Guyane hollandaise (Suriname) pour voir les Nègres Bosch, il revient à Haïti début juin.
Alfred Métraux rentre à New-York pour la naissance de son fils Daniel le 29 octobre 1948, puis retourne en Haïti en novembre. Sa femme et son fils le rejoindront un mois plus tard. Il y séjournera jusqu’en mars 1950.
Lors de son séjour en Haïti, Alfred Métraux est basé à Port au Prince, au Champ de Mars. Il visite des sanctuaires vaudous aux alentours et parallèlement, effectue son travail pour l’Unesco et pour cela va régulièrement à Marbial. Il s’y rend en camionnette-jeep. Le trajet passe par Gressier, Leogâne, Carrefour du fort, prend 4h30 jusqu’à Jacmel puis il lui faut encore 1h30 pour rejoindre Marbial.
Il reste en Haïti jusqu’à fin février 50.

Alfred Métraux dans les années cinquante, quand il rejoint l’Unesco.

L’hôtel Majestic avenue Kléber à Paris, siège provisoire de l’Unesco en 1950.
Après le mois de mars passé à New York, a lieu le transfert officiel d’Alfred Métraux à Paris, au siège de l’UNESCO le 4 avril 1950.
Il a 48 ans. Il entre au département des Sciences Sociales, chargé du programme Human Rights. Il va diriger le bureau des Races et relations sociales.
Son père a quitté l’Argentine pour se faire opérer à Lausanne le 9 avril.
En 1950 et 1951, il va effectuer des missions variées au Brésil pour superviser le projet de l’Unesco sur les relations raciales dans les communautés rurales et urbaines.
Après un mois d’octobre passé au Bureau de l’Unesco à New York, il s’envole le 28 pour le Brésil. Puis en novembre, il est à Récife, Bahia (excursion au Reconcovo), puis Rio, puis Sao Paulo, retour à Bahia le 8 décembre. Du 9 au 15 décembre, il part avec le photographe Jacques Verger dans le sertao. Il rentre le 20 à New York où il restera jusqu’au 13 janvier.
Nouveau voyage au Brésil pour Alfred Métraux. Il rejoint Washington le 21 octobre 1951 puis New-York d’où il part le 28. Arrivé à Belém le 30, il prend un avion pour Recife, puis Bahia où il reste du 31 octobre au 10 novembre. Du 13 au 18 novembre, il est à Rio et Sao Paulo. Il quitte le Brésil par Recife où il séjourne du 24 novembre au 8 décembre, et rejoint Paris par Dakar.
En mai 1952, Alfred Métraux part pour Cambridge, puis, de Londres, s’envole pour New-York où il va rester jusqu’au 20 juin pour assister à une conférence du Viking Fund.
En septembre il est à Vienne.
A Paris, il rédige son livre sur le Vaudou, et, pour cela, va en décembre 1952 effectuer un voyage d’étude au Dahomey et au Togo, aux sources du Vaudou. Début janvier il est à Abomey, puis Pobé. Il rentrera à Paris le 12 janvier 1953.
Alfred Métraux prend part au projet andin, sur les hauts plateaux du Pérou et de la Bolivie, avec pour intention d’aller voir les villages indiens du lac Titicaca. Il part de Genève 14 novembre.
Escale à Recife, puis Rio où il reste du 15 au 17 novembre. Le lendemain il est à Lima où il restera jusqu’au 2 décembre.
Détail du parcours d’Alfred Métraux au Pérou :
De Lima, départ en avion le 2 décembre pour Arequipa. Son but : atteindre le plus vite possible la ville de Sandia et de pénétrer à l’intérieur avant les pluies, début janvier.
Le 7 décembre, départ pour Puno en petite expédition. Le 9, en route pour Sandia. Puis, il fait Sandia-Tambopoata aller et retour à pied, négligeant la mule à cause des gouffres et des chemins en corniche, au rythme de 40 kms par jour (durée 3 semaines).
Puis de Puno où Alfred Métraux revient le 31 décembre, il veut maintenant parcourir les villages indiens du Titicaca. Le 1er janvier il est dans village de Julli. Après avoir fait le tour des tribus indiennes du Titicaca, il revient à Puno le 16 janvier et fait Puno-Tacna en traversant 400 kms de désert à plus de 4000 m. Il écourte sa tournée indienne par lassitude.
Mais il se laisse persuader par un ethnologue de repartir le 6 février pour le Desaguadero, étudier l’effet de la révolution sociale sur la mentalité des indiens Aymara. Du 10 au 18 février il reste à La Paz et fait un bref voyage dans les Yungas.
De Santa Cruz de la Sierra, Alfred Métraux s’envole le 20 février pour Rio. Il assiste au carnaval. Puis part pour le sertao.
A Gorotire le 7 mars, il attend l’avion jusqu’au 22 mars pour Xingu. Finalement il choisit d’y aller par bateau. Dix jours de navigation avant d’arriver le 1er avril chez les Indiens kubenkankray (kayapo) qu’il ne quittera, faute d’avion, que le 24 mai. Cette enquête sera reprise par Simone Dreyfus-Roche qu’il envoie sur le terrain deux ans plus tard. Le 26 mai il est à à Rio, à Paris le 30 mai. Alfred Métraux se rend en Suisse le 10 juin, voir son père malade.
Le 23 juin, Alfred Métraux est à New York puis Honolulu où il assiste à une conférence sur les questions raciales. Le 30, il est à Paris. Puis repasse par New York et la Suisse en septembre pour subir une opération. En octobre, son père, très malade, meurt d’un cancer. Le 15 octobre, Alfred Métraux revient à Paris. Il retournera pour les fêtes de Noël en Suisse.
Alfred Métraux doit retourner sur le terrain du haut plateau andin et bolivien.
Il part de New York le 2 janvier. De La Paz, il prend le train pour Guaqui le 4, puis le bateau pour Puno le 5, avant de se rendre en voiture vers la pampa de Llave en passant par Chicuito. L’expédition se rend le 7 à Taraco, puis redescend pour tenter d’atteindre Quenchaci, mais la Land-Rover s’embourbe. Il repart le 11 pour Chicuito et le 12, visite les indiens à Guaqui et Pillapi en jeep à travers la pampa. Puis de Tiahuanaco à La Paz. Le 16 il atteint Oruro en voiture, le 17 Playa Verde et Huanuni puis se rend à Otavi en passant par Potosi.
Début juin, Alfred Métraux passe trois semaines aux Etats Unis. Il part le 27 juin de New York pour La Havane, où il retrouve Verger. Le 28 juin départ pour les sanctuaires vaudou, Matanzas, puis Betancourt puis Jovellanos (à 10 kms de l’Usina). Le 1er juillet, retour à La Havane. Il restera jusqu’au 8 juillet à Cuba.
Puis il se rend en Haïti, à Port au Prince où il reste jusqu’au 15 juillet. La seconde quinzaine du mois, il est à la Martinique. Résidant à Fort de France, il fait des excursions dans l’île.

Lettre de Fernande Schulmann envoyée à Calcutta, lors du voyage qu’Alfred Métraux effectue en Inde.

Parution du Vaudou haïtien, aux éditions Gallimard.
Alfred Métraux part en janvier 58 à Calcutta pour assister à un congrès de l’Unesco puis prend l’avion pour Assam. Il veut visiter les Nagas, tribu d’origine mongolique. Il passe par Chandernagor, Kalipong.
Puis s’envole pour Siliguri, Darjeeling (colline du diamant), Gangtok capitale du Sikkim, afin d’atteindre la réserve d’éléphants de Gauripur, où l’attend son amie, l’exploratrice Gabrielle Bertrand.
Il part ensuite en Crête, en vacances, avec sa nouvelle compagne, critique d’art et écrivain, Fernande Schulmann. Ils passeront le réveillon de fin d’année à Rome.
Cette année-là, paraît Le Vaudou haïtien aux éditions Gallimard
Alfred Métraux se fait détacher au Chili par l’UNESCO pour donner des cours à la FLACSO (Faculdad Latinoamericana de Ciencias Sociales). A l’aller il retrouve Pierre Verger au Brésil. Il se marie en 1959 avec Fernande Schulmann à Santiago du Chili.
Voir « Derniers voyages, Chili-Pérou mai-oct.1959 » et « Derniers voyages, Brésil 1959 »
Au retour Alfred Métraux repart pour l’Europe en passant par le Pérou, l’Equateur et la Guadeloupe, voyage qui lui prend 3 mois.
Voir « Derniers voyages, Pérou-Equateur 1959-1960 »
Alfred Métraux profite des vacances d’été pour partir aux Antilles et en Guyane avec sa femme, puis il se rend à un colloque au Brésil.
Voir « Derniers voyages, Guyane 1961 »

Indien Lacandon, Bonampak, 1962.

Parution des Incas aux éditions du Seuil.

Lettre de Levi Strauss à l’occasion de la parution du livre « Les Incas »
Bénéficiant du statut de Visiting Professor à la FLACSO, Alfred Métraux profite encore une fois de ses vacances pour explorer le Mexique.
Voir « Derniers Voyages, Mexique 1962 »