Les derniers voyages d’Alfred Métraux

10 - Fernande au Macchu-Pichu


« Macchu Pichu : sombre et le plus sauvage du monde… »


Macchu-Picchu

Le décor fabuleux des Macchu Picchu, une route en lacets court à flancs de montagne, dominant toujours davantage le paysage qui, tropical près de la rivière, peu à peu, se couvre d’une végétation vert foncé très dense… L’ensemble est sombre et le plus sauvage du monde.

Je comprends la déception de A. en Crête. Comme de voir Bruges après Venise…

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La stricte archéologie m’intéresse moins que l’aura du site. On sent là une manière de vie souterraine non point spatiale, mais temporelle. Un immense mouvement de la durée.


Retour à Santiago et séjour à Oliveto

11 octobre
Dimanche glacé. Lecture de la vie d’Hugo, dont je discute la vitalité exaltante. Carmen Merino vient nous chercher pour aller à Oliveto chez Adriana Huidobro.

Me souviens après deux ans et demi de la paix immense de cette maison. Le silence entier de la nuit tel qu’on peut le saisir en peu d’endroits du monde – le silence total – le silence comme objet fini, rond, etc...

Une sorte de poussière légère de coton végétal embrume délicieusement le sol et les arbres et contribue beaucoup au charme de ce parc un peu à l’abandon qui ravit A. qui l’exalte avec sa poésie coutumière.