Les derniers voyages d’Alfred Métraux

5 - Fernande chez les Shipibo


« Le pilote me dit qu’il faut donner des pourboires si on les photographie. »


Le 29 août 1959 vers le village Shipibo

Tour en avion chez les Shipibo…
Les Shipibo, sur le même côté de la lagune que nous, à une heure de canot ou 5 minutes de vol. Mêmes maisons que celles des Shipibo près du camp de la mission ou un peu plus loin au village péruvien.

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Quatre, six ou huit piquets soutenant une toiture faite exactement non de roseaux comme je le croyais mais de feuilles de palmier séchées, le sol au pire de terre battue, au mieux une espèce d’estrade ou de plateau, qui en la fermant et en y ajoutant une échelle, peut donner une maison et même un étage. On voit assez bien comme on passe de la cabane ouverte à tout vent à la maison proprement dite. Dans un coin de celles ci, pittoresquement serrées des feuilles de bananiers, du coton fraîchement cueilli.


Le tissage des perles

Les femmes portent de grandes ceintures en perles, des perles blanches très fines, de même elles se font des bracelets en perles de différentes couleurs d’un assez joli dessin (…) bracelets de cheville, au minimum un simple ruban leur serrant chaque cheville – ce symbole de bijou.

La poterie

Quant à la poterie, destinée à la vente, elle a perdu beaucoup de sa finesse d’exécution et de son élégance en regard des jolies poteries Shipibo que renferme la salle d’exposition de la maison de Lima.

Les charmes protecteurs

Les femmes ont le nez percé d’un anneau auquel pend de la taille peut-être d’une pièce de dix sous une petite pièce de métal lisse et ronde et assez concave.

Le front des petits enfants est peint en noir pour les protéger m’a-t-on dit

Les singes de la région sont semble-t-il tout petits – une vingtaine de centimètres – ceux que j’ai vus appartenaient à des Indiens qui les gardaient comme un animal domestique.